15 juin 2009

"Galei Tsahal, Il est 10 heures et voici les nouvelles"


Netanyahu s'exprimait hier soir depuis l'université Bar-Ilan pour définir dans un discours très anticipé sa vision en vue de futures négociations avec l'Autorité Palestinienne de Mahmoud Abbas... Les échos de Galei Tsahal (les "ondes de Tsahal", la radio nationale, opérée par l'armée et destinée à l'information du public et des soldats) nous parvenaient de tout le voisinage.

Mais au final, rien de nouveau, il n'a rien dit! Les commentateurs en sont réduits a compter la récurrence des mots dans son discours (47 fois "Paix", 3 fois "Juif/Israel", 33 fois "Palestiniens", 1 fois "Islam", etc etc) et personne, sauf peut être Obama, n'est satisfait. La gauche est tout naturellement très déçue, Kadima (le centre de Tzipi Livni) se sent trahi par un discours qui lui emprunte beaucoup et déforme ses thèmes de campagne, et la doite hurle au scandale. L'Autorité Palestinienne, de son coté, appelle dans un bel exemple d'irresponsabilité à la lutte armée pour protester la demande de reconnaissance d'Israel en tant qu'État Juif.

L'idée de base est la suivante: deux états pour deux peuples, mais pas d'armée palestinienne, pas de division de Jerusalem, pas de retour des réfugiés autre que dans le nouvel état palestinien. Ironiquement, ces points sont pratiquement identiques à la platforme des débuts de négociation précédents, mais ne conviendraient que prononcés par un autre. Obama a soulevé tellement d'enthousiasme chez les Palestiniens et tellement d'acrimonie en Israel que chacun semblait presque attendre un miracle.


Seulement voilà, leur miracle peut être notre cauchemard. Et vice versa... Sans rentrer dans plus de discussion politique, je vous laisse apprécier une affiche nauséabonde placardée devant le consulat américain de Jerusalem Ouest. On est bien partis.

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